Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO: « LA DISCIPLINE : Force principale et atout majeur des Armées »

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Le Chef de la Division de la Communication du MINISTÈRE DE LA DÉFENSE aborde le sujet de la discipline dans son édito du 20 janvier 2024. A bon entendeur…

“La discipline… La discipline… Encore et toujours la discipline… Qu’elle soit comportementale ou opérationnelle. Au-delà de la condition physique des hommes et femmes qui la constituent, au-delà de leur science du métier, au-delà de la puissance de leurs armes, c’est la discipline qui fait la force principale de toute armée.

Préciser, marteler, répéter ce principe n’est ni excessif, ni superflu. Surtout pas dans le contexte de remous d’ordre sécuritaire qui est le nôtre. Contexte dans lequel l’ennemi perfide et protéiforme ne s’embarrasse aucunement de scrupules, dans la perpétration d’actes criminels les plus abjects à l’encontre des populations civiles. Il est évident qu’en pareil cas de figure, seule la discipline dont ils font montre permet de marquer la différence entre des militaires sous commandement institutionnel, et des bandes de renégats armés n’exerçant de foi qu’en la rapine, n’ayant pour loi que celle du massacre.

Pour leurs destinataires que sont les militaires des Forces de Défense camerounaises, les rappels au respect de la discipline, maintes fois réitérés par le Ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, ont valeur de consigne permanente. Dans cet esprit qui n’est autre que le reflet de la volonté du Chef des Forces Armées, toute action de sécurité, fut-elle territoriale ou environnementale, n’a de sens que si elle est menée en respect de l’intégrité physique et morale des personnes et des biens. Dans son essence donc, cette posture résolument humaniste répudie irrévocablement, tout autant qu’elle condamne de manière absolument ferme, jusqu’à la seule idée de dommage collatéral. La personne humaine est en effet trop sacrée pour passer par pertes et profits.

Certes, le métier de soldat est difficile. L’admettre revient d’ailleurs à révéler une vérité de Lapalisse. Quoi de plus difficile en effet, que de débusquer un ennemi mimétique, pour qui les populations sont une cible, en même temps qu’elles lui servent de refuge? 

Mais combattre, c’est comprendre les enjeux. Ici, il s’agit de notre survie en tant qu’Etat, Peuple et Nation. Combattre, c’est savoir identifier et apprécier l’ennemi, dans sa nature, son volume, son armement, ses modes opératoires et ses objectifs. 

Sur le plan de la cinétique, combattre, c’est savoir apprivoiser le potentiel de catastrophe que représente une arme. Combattre, c’est aussi et surtout, savoir respecter les non-combattants et les personnes vulnérables. Enfin, et dans une perspective propre à notre pays, combattre revient aussi à prendre une part active dans l’incessante quête du commun épanouissement.

C’est en cela que réside le sens de l’engagement, le sens de la parole donnée, qui n’est en définitive que l’expression d’une conviction solidement ancrée dans l’esprit de celles et ceux qui s’engagent sous le drapeau du Cameroun. Pour tout ceci, nulle entorse à la discipline ne saurait dès lors ni prospérer, encore moins être tolérée. /-”

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