Des femmes leaders associatives à l’école de la sécurité alimentaire

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Vendredi 7 juillet 2023, elles sont venues des 6 arrondissements de Douala pour prendre part à une formation visant le renforcement de leurs capacités en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Normes et usage des huiles de cuisine (huile de palme et huile végétale raffinée); Contrôle alimentaire et protection des consommateurs: les principaux risques et dangers enregistrés et mesures adoptées; Rôle des femmes dans la sécurité des aliments; démonstration utilisation adéquate des farines de blé ou des farines mixtes; Facteurs d’insécurité alimentaire. Voilà les thèmes abordés lors d’un atelier organisé à l’hôtel Alvi à Douala. Ceci, à l’intention des ménagères, des leaders des associations féminines des six arrondissements de la ville de Douala. Une initiative de la Coalition des Consommateurs Camerounais et ses partenaires. Au rang des conférenciers et formateurs, il y a eu Marie-Claude Mignamissi le délégué départemental de la promotion de la femme et de la famille du Wouri; Gilbert Teuboube, vétérinaire du laboratoire national, annexe de Douala; Prince Mpondo, président de la Coalition des Consommateurs Camerounais (CCC).

Ce dernier déplore les mauvaises pratiques culturales et de commercialisation de certains produits agricoles, les mauvaises conditions de vente des aliments dans des marchés, dans un environnement insalubre. «Au  quotidien, l’on observe que le pain, l’eau minérale et les boissons gazeuses conditionnées dans les  bouteilles en matière plastique, font l’objet d’une mauvaise manipulation par certains vendeurs..  Les eaux de Boisson dites minérales, les boissons gazeuses sont exposées au soleil à longueur de  journée en violation des consignes édictées sur l’étiquette», constate Prince Mpondo. Il enchaîne: «les mauvaises conditions de transport et de stockage des bières participent à la détérioration de la qualité de ces produits de consommation  de masse. Les produits contrefaits et de la contrebande inondent les marchés au même titre que  de nombreux autres produits non conformes à la réglementation, périmés avec des étiquettes  falsifiées». 

Education

C’est en guise de sensibilisation que la CCC a initié une telle formation des femmes, question de mobiliser les différentes parties prenantes afin de prévenir, détecter et gérer les risques d’origine alimentaire et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire, à la santé humaine, à la prospérité économique, à la  production agricole, à l’accès au marché, au tourisme et au développement durable. Via des questions-réponses, une participation active, la cible a été satisfaite. Regine Ndogmo, ménagère et membre d’une association à Douala 5 lance: «j’ai appris certaines choses que j’ignorais en matière d’usage des huiles de palme et végétale, en matière de reconnaissance des produits contrefaits parmi des produits importés. Je connais désormais les 5 clés pour des aliments sûrs». Un avis que partagent plus d’une dans la salle.

D’ailleurs, ce sont ces participantes qui ont fait des recommandations à l’issue de la formation. Elles souhaitent la multiplication des formations du genre; l’interpellation des autorités compétentes à renforcer la gestion du contrôle alimentaire à travers des services d’inspection et de laboratoire qui sont des composantes toutes aussi essentielles que l’information, l’éducation, la communication et la formation des parties prenantes, etc.

Linda Mbiapa

Publié dans le journal L’ÉQUATION

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