Droits de la femme: Les mutilations génitales féminines au coeur des échanges entre la Cdhc et l’Ameci de l’Iric

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Le travail de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc) a été expliqué à une délégation des étudiants de l’amicale de contentieux international.

Une trentaine d’étudiants de l’Amicale de contentieux international (AMECI) de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), en visite à la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) le 06 février 2024, date marquant la célébration de la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), sont repartis satisfaits. Ils ont été reçus par le Commissaire Hawe Hamman Bouba, représentante du président de la CDHC, Pr James Mouangue Kobila. Elle a souhaité la bienvenue aux membres de l’AMECI au nom du président de cette institution, garante de la promotion et de la protection des Droits de l’homme au Cameroun. Elle a ensuite planté le décor en présentant l’historique de l’institution nationale des Droits de l’homme (INDH) du pays, en déclinant également ses nouvelles missions de prévention de la torture dans tous les lieux de détention, ainsi que la préparation du passage du Cameroun devant le Sous-comité des accréditations à Genève en mars 2024. Un récit qui sera acclamé par l’assistance. Remerciant à son tour la CDHC et son président, la présidente de l’AMECI, Paule Denise Ekassi, va montrer un vif intérêt pour les actions de la CDHC dans la lutte contre les MGF.

Des hôtes se sentaient honorés par l’acceptation de leur invitation par le Pr James Mouangue Kobila, la présence de plusieurs responsables de la CDHC dont le Secrétaire permanent et plusieurs responsables et cadres à cette discussion. Ils ont écouté attentivement les différentes interventions et explications. Ils ont été suffisamment informés sur le fonctionnement de la CDHC en tant que mécanisme non juridictionnel national et ont appris que son rôle dans la lutte contre les MGF se traduit par des actions concrètes, avec des résultats palpables. le suivi de la pérennisation des activités de reconversion des ex-exciseuses, pour éviter qu’elles ne retournent à cette pratique odieuse pour leur survie. C’est le cas de 250 exciseuses de Kousseri qui avaient bénéficié d’un tracteur offert par le ministère de la Promotion de la Femme et de la famille pour leur reconversion dans les activités agricoles, et le suivi des recommandations formulées dans le cadre des déclarations de la CDHC lors des Journées internationales des DH.

« Les actions de la CDHC se structurent autour des activités de promotion des Droits et responsabilités des parties impliquées dans la pratique des MGF, la protection des éventuelles victimes de ces pratiques et la prévention de la torture perpétrée à travers les MGF ou dans le cadre de la répression de ces pratiques », a soutenu le Commissaire Hawe Hamman Bouba.

Dans son volet promotion des Droits de l’homme par exemple, le Chef de l’Unité chargée de la promotion, Gabriel Nonetchoupo, a expliqué à ces étudiants venus s’abreuver à la source que la sensibilisation des personnes à risque de MGF, les services d’appui à cessation de la pratique de MGF et de reconversion des exciseurs et exciseuses professionnelles (identification des foyers de perpétration de cette pratique, sensibilisation des parties, plaidoyers auprès des leaders communautaires, etc.) ainsi que la publication des déclarations à l’occasion des JI de Tolérance zéro aux MGF (à ce jour, trois déclarations publiées lors des trois dernières éditions de la Journée internationale de tolérance zéro aux MGF) correspondent aux principales actions de la CDHC pour lutter contre ce fléau, sous la supervision du Pr James Mouangue Kobila. Deux réactions similaires ont été enregistrées respectivement du MINAT (30 mai 2023) et du MINSUP (le 8 août 2023). Pour le MINSUP, en plus de la promesse d’exploitation minutieuse des recommandations adressées à son département ministériel, s’est engager à mener des campagnes de sensibilisation contre les MGF au sein de son département ministériel, dans les universités d’État et dans les institutions privées d’enseignement supérieur pour mettre fin aux mutilations génitales féminines dans les communautés concernées.

Après ces discussions riches et instructives, un paquet contenant un compendium des déclarations et des discours du président de la CDHC ainsi que la déclaration de 2024 de la CDHC à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) avec pour thème : Sa voix compte pour son avenir: investir dans les mouvements dirigés par les survivantes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines a été remis à l’AMECI.

La rencontre s’est clôturée par la visite de la Bibliothèque où des travaux de la CDHC ainsi que ceux d’autres institutions et Organisations des Droits de l’homme ont été présentés à la délégation de l’IRIC. Marie Reine Atangana, étudiante en Contentieux international ainsi que tous ses camarades se diront satisfaisants de ce passage à la CDHC. « Nous sommes très honorés d’avoir pris part à cette rencontre. Nous repartons gavés de bonnes informations. Nous tenons encore à vous dire merci pour cet agréable séjour. Notre profond respect pour le président de la CDHC », conclut Paule Denise Ekassi.

 

 

 

 

 

 

 

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