Ernest Mpocko : « Aujourd’hui, je suis ému, heureux, en même temps parce que la voix de la Commune de Bonaléa se fait entendre dans le concert des Nations »
Vendredi 20 septembre 2024, le Préfet du Moungo était en visite de travail à Souza, Arrondissement du Fiko. Durant près de 4h d’horloge, Yves Bertrand Noël NDJANA a procédé à une série d’inaugurations et de constats de réalisation effective des projets d’envergure, œuvres de Monsieur le Maire de Bonaléa Ernest Mpocko. Nous pouvons citer entre autres : le Pont le Moumbé à Kakè, le Bloc de la maternelle à l’Ecole publique de Souza, l’Abattoir de Ndoulou, le Centre d’alphabétisation Multi-Fonctionnel de Grand-Souza, le forage de Kompen. Au sortir de la descente sur le terrain, la parole a été donnée au Maire Ernest Mpocko. Lui dont les œuvres en 4 ans de mandature font la joie des populations et élites traditionnelles de l’arrondissement.
Monsieur le Maire, que retenir de la commune de Bonaléa ?
La Commune de Bonaléa a bénéficié d’un appui fort des pouvoirs publics, de l’État. Dans le cadre de la décentralisation, le ministère des travaux publics, la dotation générale de la décentralisation et les ressources propres de la commune que nous avons pu collecter nous ont permis de mobiliser près de 170 millions de FCFA pour réaliser la construction du Pont le Moumbé (à Kakè dont l’inauguration a eu lieu vendredi dernier. Ndlr). C’est une route historique dans notre commune et nous pensons qu’aujourd’hui, nous avons réalisé ce que les Ancêtres nous ont demandé.
Je voudrais également dire que Bonaléa est debout. La commune de Bonaléa est debout. La commune de Bonaléa est inscrite dans le schéma de développement. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous essayons d’améliorer durablement les conditions de vies de nos populations. Tenez par exemple : au début de notre mandature, nous n’avions pas beaucoup de points d’eau. On avait 2. Aujourd’hui on a une trentaine de points d’eau.
Nous avons augmenté l’offre sanitaire. Nous avons construit 2 centres de santé intégrés. Nous avons construit des cases communautaires dans des villages parce qu’on avait constaté que les villages n’avaient pas un lieu de rassemblement.
Nous avons également constaté que la population au niveau de Souza, de certains villages est regroupée dans des points, nous avons donc créé des quartiers administratifs. Nous avons aussi viabilisé certains quartiers. Nous sommes heureux de voir aujourd’hui que la population a migré vers les quartiers administratifs.
Ce qui a permis à la Commune d’engranger les droits du permis de construire qui est une source de la commune et qui nous donne droit aujourd’hui à faire davantage, à réaliser beaucoup de projets.
Qu’en est-il des autres ouvrages ?
Je ne pourrai pas citer tout ce que nous avons fait ici : les salles de classes ne sont pas en reste. Nous avons vu que les distances entre les centres urbains et certains villages étaient longues, nous avons créé des blocs maternels un peu partout. Nous avons dans ce sillage, procédé à l’électrification des zones (aujourd’hui, nous fonctionnons avec la compagnie qui fournit de l’électricité et également les lampadaires à panneaux solaires). Je profite pour remercier sincèrement le Minhdu qui ne cesse de nous accorder des dotations aussi bien pour élaborer notre plan d’occupation des sols que des lampadaires solaires.
Je peux vous garantir que l’activité est dense à la commune de Bonaléa. Ce que nous avons pu faire en 4 ans, 5 ans nous permet de réfléchir que le moment venu, probablement, les populations se souviendront de nous et comme nous sommes le parti au pouvoir, nous aimerions y rester, y demeurer le plus longtemps que possible par ce genre d’actions.
Aujourd’hui, je suis ému, heureux, en même temps parce que la voix de la commune de Bonaléa se fait entendre dans le concert des Nations.
Parlez-nous de l’Abattoir de Ndoulou…
L’abattoir est un projet qui vient en droite ligne pour améliorer l’hygiène de vie. L’Abattoir de Souza est dépassé. A notre naissance, c’est là où on abattait les bêtes. Aujourd’hui, c’est dépassé parce que les populations sont aux alentours et les conditions d’hygiène ne sont pas réunies.
Voilà pourquoi nous avons pensé délocaliser cet abattoir. Nous l’avons amené sur un autre site qui est à Ndoulou. Nous avons commencé par les fonds propres (construire l’abattoir), l’État nous a offert les dotations pour la chambre froide qui est déjà fonctionnelle. L’État nous a offert de faire une mini adduction d’eau pour traiter les bêtes sur place, ça aussi c’est fait.
La seule chose qui reste c’est d’installer les lampes dans un proche avenir et l’abattoir sera fonctionnel.
Je profite de cette occasion pour lancer à nouveau un appel aux élites : il y a des ressources à Ndoulou, que les élites viennent construire des restaurants, des boutiques, des bars pour que la ville soit de ce côté également parce que seule la ville de Souza produit 95% de ressources propres de la commune. Ce n’est pas normal.
Il y a des niches un peu partout qu’on peut lever et permettre que des ressources produisent un peu partout et là, on aura un véritable bond économique. Cet abattoir de Ndoulou verra le jour. Il ne reste plus que 10 à 15% à investir.
La commune de Bonaléa peut le faire par ses propres ressources dès l’année 2025.
Propos recueillis par Linda Mbiapa