Journée internationale de la femme 2025 – Cud : les Amazones de la Ville de Douala en pleine connaissance de leur rôle dans la promotion de la paix, la résolution des conflits et la consolidation d’une société pacifique

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A la faveur de la 40ème Édition de la Journée internationale des Droits de la femme, la Communauté Urbaine de Douala (Cud) a initié ce jeudi 6 mars 2025 une conférence-débat avec comme sous thème : « FEMME ET CULTURE DE LA PAIX ».

La Salle des Fêtes d’Akwa a servi de cadre à cette activité. De l’hymne national de la République du Cameroun à l’hymne de la femme, le public constitué en majorité des femmes a été ravi du panel de la conférence-débat et des diverses présentations. Notons d’abord que le thème retenu pour cette JIF 2025 est : « Pour toutes les femmes et filles : Droits, égalité et autonomisation ».

En mettant un accent particulier sur « Femme et culture de paix », les organisateurs de l’activité du jour ont eu comme objectifs de susciter une réflexion collective sur le rôle des femmes dans la construction de la paix tout en encourageant des actions concrètes et durables.

De façon spécifique, il a été question d’investir sur la culture de la paix au sein de la Communauté Urbaine de Douala, de sensibiliser à l’importance du rôle des femmes dans la culture de la paix, partager des témoignages et des exemples d’initiatives dirigées par des femmes pour la paix dans différentes régions du monde, explorer les défis auxquels font face les femmes dans les processus de paix, notamment les violences sexuelles et sexistes, l’exclusion des processus décisionnels et la stigmatisation.

Identifier des actions concrètes pour renforcer la participation des femmes dans les processus de paix à tous les niveaux, promouvoir des stratégies pour intégrer une perspective féminine dans les politiques de paix et de sécurité, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, notamment la résolution 1325 font également partie des objectifs de l’activité du jour.

Éducation 

Le panel de cette table-ronde est composé de sept intervenants : Pr Essombe Edimo Jean-Roger, Professeur titulaire, Université de Yaoundé II ; Dr Etoh Ekweoneng Estelle, chargée de Cours, Université de Douala ; Pr. Nkake David, Maître de Conférences, Université de Douala ; Mme Ngalle Mbonjo, juriste et conseillère municipale Douala 4 ; Pr. Mbandji Mbena Etienne, Maître de Conférences, Université de Douala ; Samira Keita Staneck, Protection Officier UNHCR Douala et Honorable Marlyse Douala Tongo, Psychologue/Consultante en RH.

En présence du Maire de la Ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè, du secrétaire général de la Cud, des grands Conseillers, des adjoints au maire, de la directrice générale de l’Hôpital Laquintinie de Douala et des autres invités, Pr Essombe Edimo Jean-Roger a planté le décor en définissant la notion de la « Culture de la Paix » : « La résolution A/52/13, adoptée en 1997 par l’Assemblée générale des Nations Unies, définit la culture de la paix comme un ensemble de valeurs, d’attitudes et de comportements qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes par le dialogue et les négociations ».

Ensuite, Pr. Mbandji Mbena Etienne a entretenu la foule sur le rôle de la femme dans la promotion de la paix. Il a laissé entendre que : « les femmes sont susceptibles de jouer un rôle préventif (en tant que vecteur de l’activité sociale) et curatif dans la promotion de la paix. La femme est un vecteur de la paix familiale, une médiatrice conjugale aux côtés de son mari. Elle est vecteur de paix sociale au niveau global. La femme est impliquée dans l’entretien de la vie pacifique. La femme a aussi le pouvoir de l’oreiller quand on sait que la plupart des décisions prises par les hommes c’est pendant la nuit quand ils reçoivent des conseils de leurs femmes. Les femmes influencent donc via les conseils. Même si sur le plan administratif, on ne voit pas beaucoup de femmes préfet, sous-préfet, il n’en demeure pas moins qu’elles ont un pouvoir, de l’influence. Au niveau coutumier par exemple, lorsque la paix est perturbée, on voit des femmes interpeller les belligérants. Si on met tout ça dans la balance, vous verrez que la promotion de la paix est fortement féminine ».

Pour sa part, Dr Etoh Ekweoneng Estelle a marqué un arrêt sur le rôle des femmes dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix. Le débat a été interactif. Après les présentations des panélistes, un temps a été réservé pour les échanges avec le public. A qui voulait prendre la parole, libre a été de poser ses questions ou de donner son point de vue sur les sujets abordés.

Voilà qui pousse les Amazones de la Cud à réagir: « la visibilité des Initiatives féminines pour la paix a été accrue au sortir de la table -ronde. Les partenariats entre organisations féministes et institutions internationales oeuvrant pour la paix ont été renforcés. Des recommandations pratiques proposées pour une meilleure intégration des femmes dans les processus de paix sont émises. Nous disons merci à l’Exécutif communautaire. Merci surtout pour l’élargissement de la participation des femmes dans la prise de décisions politiques relatives à la paix et à la sécurité. Nous avons aussi eu des propositions d’initiatives concrètes de nature à prévenir la violence, à préserver la paix et la sécurité à insérer dans le plan d’action Égalité professionnelle et Genre ».

Bon à savoir :

Le Comité d’organisation des activités de la JIF 2025 à la Cud sous la supervision du Maire de la Ville a eu comme coordinatrice générale la 4ème Adjointe au Maire, Marie Dinè Adzogo ; la Vice-coordinatrice générale, la 3ème Adjointe Léonie Moukoko et Huguette Mboutou la présidente du Comité d’organisation. Cette dernière a d’ailleurs insisté sur le fait qu’ « à la Communauté Urbaine de Douala, nous sommes résolues à célébrer cette édition avec détermination et enthousiasme. D’où le choix du sous-thème «FEMME ET CULTURE DE LA PAIX ».

Linda Mbenda

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