Lutte contre l’insécurité : le sous-préfet de Douala 2 poursuit sa tournée de sensibilisation au Camp Yabassi
Ce mardi 17 septembre 2024, Stéphane Nke Ndjana le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2 a poursuivi sa tournée de sensibilisation entamée hier. Avec à ses côtés la seule femme politique qui l’accompagne de par son dynamisme et son sens humain, j’ai nommé Honorable Halimatou Mahamouda Epse NJONKOU Sénatrice suppléante.
Le quartier Camp Yabassi a reçu donc la visite de l’autorité avec à sa suite Honorable Halimatou Mahamouda Epse NJONKOU Sénatrice suppléante, Honorable député Pongoh Emmanuel, le 2e adjoint au maire de Douala 2 Prince Ousseni Zacharia, des élites politiques, autres autorités locales et administratives.
La présence massive des commerçants et habitants de cette localité a été impressionnante. Que de préoccupations posées par les populations du Camp Yabassi relatives “aux prédateurs fonciers, aux déplacés anglophones qui estiment être marginalisés, pointés du doigt injustement en cas d’insécurité…et traités de façon infondée d’ambazonien”.
Dans le même sillage, en tant qu’habitante et non 4ème Adjointe à la Mairie de Douala 2, Locky Épouse Djene réagit : « j’interpelle chaque commerçant à nettoyer devant sa boutique, sa maison. Concernant l’insécurité, j’interpelle les parents, vous savez ce que font vos enfants la nuit, ayez le courage de les dénoncer. Le chef du quartier fait sa part. Mais vous les parents, faites pour vous ».
Pour sa part, dans son discours de circonstance, Sa Majesté Dibango Kotto Essome, chef traditionnel de 3e degré du quartier Camp Yabassi va détailler : « la création d’un poste de police demeure une nécessité impérieuse, et nous avons déjà identifié le lieu idéal pour son implantation. Nous vous prions de voir ce projet se concrétiser dans un avenir proche. Nous vous prions également de faire réhabiliter l’éclairage public tout au long de la grande rue pavée dans laquelle nous sommes actuellement et qui est sans lumière depuis plus de 2 ans ».
Mise en garde
Après avoir écouté les uns et les autres, le sous-préfet de Douala 2, Stéphane Nke Ndjana a demandé de ne plus prononcer des propos très péjoratifs et blessants comme « ambozonien. Il y en a qui souffrent beaucoup des affres de cette guerre, qui ont perdu les membres de familles, qui sont meurtris, et quand vous les traitez d’ambazonien alors qu’ils ne le sont pas, c’est étouffer des blessures psychologiques. Faites attention avec l’usage de certains mots ».
Le sous-préfet en éclaireur note: « Relativement aux prédateurs fonciers, je trouve terrible que des gens viennent prévaloir un titre sur un espace occupé qui ne leur appartient pas. Aux démarcheurs, arrêtez car c’est vous qui allez chercher les problèmes. Les vendeurs de maisons, vendez votre maison et non celle du voisin. Vendez seulement vos mises en valeurs. C’est tout cela qui apporte des problèmes. Au chef du quartier, il faut recenser ces cas de prédateurs fonciers. Le Camp Yabassi est le domaine privé de l’Etat. Le titre foncier est adossé sur des mises en valeurs. Sur le plan de la salubrité, tout le monde doit s’impliquer relativement. L’hygiène et la salubrité demandent que vous mettez la propreté devant chez vous avant de regarder le voisin. Par ailleurs, les parents sont devenus les vendeurs et défenseurs des vendeurs des drogues. Quand vous couvrez vos enfants, demain ils s’en prendront à vous. Il faut que les parents reprennent les enfants en main. L’essentiel n’est pas de faire les enfants et les donner à manger et ça suffit. Vous devez éduquer vos enfants. Quand ça ne va plus, il faut prendre des mesures extrêmes . Un enfant qui vend la drogue est forcément un consommateur et bonjour les agressions, les viols, etc. », rappelle le sous-préfet.
L.M.