Tensions entre Camerounais et Étrangers dans le 2e arrondissement de Douala : le Sous-préfet en gendarme

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Les quartiers Makea service social et New Bell Congo ont reçu la visite ce lundi 16 septembre 2024 de Stéphane Nke Ndjana, sous-préfet de Douala 2.

Il était accompagné de : l’Honorable Halimatou Mahamouda Epse NJONKOU Sénatrice suppléante ; Dr Roger Njitchoua le 2e adjoint qui représentait le Maire de la Ville de Douala Dr Roger Mbassa Ndinè ; l’ Honorable Pongoh Emmanuel.

Sans oublier les forces de maintien de l’ordre, les responsables d’arrondissement du Minjec, ceux des services publics, le représentant du Consul honoraire de la Guinée, les présidents des différentes communautés étrangères.

Pourquoi cette descente sur le terrain ?

Le sous-préfet de Douala 2 explique : « Nous avons entamé une tournée de sensibilisation ce jour suite aux récents événements enregistrés au niveau de l’arrondissement. Je remercie monsieur le Maire, Honorable Halimatou Mahamouda Epse NJONKOU pour le sacrifice que vous faites de prendre votre temps pour nous accompagner dans cette mission. Je voudrais également remercier les responsables politiques, les membres du Parlement et les autorités municipales qui sont avec nous aujourd’hui. Leur présence se justifie par le fait que ce sont des voix qui portent dans le cadre d’une sensibilisation comme celle que nous engageons ».

Le chef de terres poursuit : « lundi dernier, nous avons dû nous retrouver à New-Bell Congo pour essayer de maîtriser une tension à la suite de l’utilisation d’une arme blanche. Nous devons être dans une dynamique de la recherche permanente du dialogue et de la cohabitation entre les communautés. Je m’adresse aux représentants des communautés étrangères de notre ressort, aux compatriotes, aux frères venus des Républiques de Guinée, du Tchad, du Congo, de la Rca, du Mali, du Sénégal et autres, vous devez vous sentir chez vous. La politique du Chef de l’Etat qui est une politique d’accueil et d’hospitalité n’a pas encore changé. C’est la raison pour laquelle tous nos frères ici sont les bienvenus. Seulement, la cohabitation n’est pas toujours la chose la plus facile. J’invite tout le monde à toujours prendre un peu de recul. Ce qui s’est passé ici lundi dernier a failli dégénérer en un conflit entre Camerounais et frères Tchadiens. L’hospitalité : oui. Mais l’un des premiers principes quand on est dans un pays d’accueil c’est de respecter non seulement ceux qui nous ont accueilli mais aussi les lois et règlements du pays d’accueil. Au Cameroun, on ne se rend pas justice. Lorsqu’une situation se présente, vous avez les Fmo, les chefs de quartiers, de blocs, les autorités parlementaires, administratives qui sont là pour vous. Aux responsables des communautés, il faut œuvrer à la coexistence pacifique, la paix. Nous ne voulons plus enregistrer des évènements comme celui qui a failli ôter la vie à un individu. Je suis là pour faire ce rappel de fraternité, d’amitié ».

Ce message à forte résonnance n’est pas tombé dans les oreilles des sourds au regard de la prise de parole du représentant de la Colonie tchadienne. « Nous vous assurons que vos conseils ont été pris en compte monsieur le sous-préfet. Nous vivons en étroite collaboration et en harmonie avec tous les frères Camerounais. C’est ma 18ème année et je n’ai eu aucun problème au niveau de la colonie, au niveau du consulat. En temps de problème, on les résout. Concernant ce qui s’est passé, nous vous rassurons que nous avons noté ce que vous avez dit et nous allons sensibiliser nos compatriotes. Ce n’est pas ce qui s’est passé ici qui va nous diviser », lance la Colonie du Tchad au Cameroun.

La parole donnée à qui le voulait bien au sein des populations, a permis au sous-préfet et sa suite de recueillir de nombreuses doléances.

Madame Awa, une citoyenne a ainsi suggéré « que tout doit être fait pour que chacun respecte l’autre, que la propreté soit une affaire de tous les ressortissants, surtout que des personnes non habilitées cessent d’enlever les scellés en lieu et place de l’autorité compétente ».

Pour sa part, le chef du quartier de New-Bell Congo va souhaiter que des efforts soient davantage fournis pour combattre « le grand banditisme, la délinquance juvénile, la vente et consommation des drogues, les stationnements anormaux des véhicules et gros porteurs entravant la fluidité de la circulation des personnes, la transformation de la route en garages, l’incivisme, l’occupation anarchique des espaces dans les marchés par les mototaxis, etc ».

L.M.

 

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