Management d’une micro entreprise : des journalistes et déplacés internes intéressés par les métiers porteurs de l’économie locale s’outillent

Du 24 au 25 avril 2025, des Journalistes, des membres des Organisations de la société civile, des avocats, des personnes déplacées internes et leaders religieux prennent part à un atelier de formation initié conjointement par l’Association ELLES CAMEROUN et le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC). L’hôtel Princes de Galles à Douala abrite l’activité.
L’atelier offre la possibilité aux participants de se former de manière théorique sur les techniques et les outils de management d’une micro entreprise, mais également d’échanger avec des professionnels aguerris afin de s’immerger dans le quotidien de celles et ceux qui, malgré les défis d’ordre conjoncturel réussissent tout de même à maintenir le cap. « En cela nous en sommes ravis. L’expert et formateur Edmond Kuate calé dans son domaine nous met plein la vue au niveau théorie et cas pratique. Le choix des formateurs à cette formation est à saluer. Pareil pour les connaissances que nous apporte le Sénateur Dr Pierre Flambeau Ngayap par ailleurs très actif au Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale. L’introduction à l’entrepreneuriat et au management, l’élaboration d’un projet d’entreprise, la gestion opérationnelle d’une micro entreprise, la gestion financière et marketing sont des modules abordés et fortement appréciés », affirme Bachirou, un participant venu du Septentrion.
Aïcha Makouet, responsable Thématique Jeunesse à l’Organisation non gouvernementale Un Monde Avenir invitée en tant que participante, n’a pas manqué de partager des expériences et d’intervenir. « Je trouve utile une telle activité qui se rapporte à l’auto emploi, disons-le ainsi, et qui est de nature à lutter contre le chômage au Cameroun. Avec les échanges et enseignements dispensés par les experts, les participants pourront être aptes à gérer une micro entreprise et à contribuer efficacement à l’économie locale, gage de la paix et du développement durable ; ils seront capables de contribuer à l’essor de l’économie locale dans les domaines tels que : l’agropastoral (maraichage, élevage de porc et/ou de poulets etc.) ou l’économie numérique (infographie, développement web, maintenance informatique, community management etc.) »
En effet, communément appelé « l’Afrique en miniature », le Cameroun joue un rôle important en Afrique Centrale au regard des atouts dont il dispose dans tous les domaines, en l’occurrence sur le plan socioéconomique. C’est sans doute la raison pour laquelle il maintient son rang de première puissance économique en zone CEMAC eu égard à son capital humain, mais surtout des indicateurs économiques qui parlent en sa faveur.
Doté d’une boussole pour son développement à l’horizon 2030 appelée Stratégie Nationale de Développement 30 (SND 30) dont les quatre (04) piliers portent sur : la transformation structurelle de l’économie nationale, le développement du capital humain et du bien-être, la promotion de l’emploi et de l’insertion économique et la gouvernance, la décentralisation et la gestion stratégique de l’État, le Cameroun devrait compter sur l’économie locale pour l’atteinte de son émergence tant souhaitée.
« Dans le cadre du renforcement du rôle des clubs de paix pour l’autonomisation des jeunes (filles et garçons) et des femmes, nous avons mis en place une série de formations en direction de ceux-ci avec le soutien technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (UNDEF) dans le cadre du projet intitulé : ” Promotion de l’engagement civique des jeunes et des femmes pour la démocratie et la consolidation de la paix au Cameroun “. L’objectif recherché par l’atelier de 2 jours est d’outiller les jeunes (filles et garçons) et les femmes sur les métiers porteurs de l’économie locale et le Management d’une micro entreprise afin qu’ils soient aptes à renforcer l’économie locale et contribuer ainsi à la consolidation de la paix, la cohésion au sein des communautés et le développement durable », explique la directrice Exécutive de l’Association ELLES CAMEROUN, Flora Peggy Takam Ngangue.
Edmond Kuate le formateur interrogé, répond : « il y a 6 modules de formation qui visent à capaciter les participants dans le secteur de l’entrepreneuriat. Comment identifier, analyser une opportunité, comment limiter les risques d’une opportunité, la valoriser et en faire un projet viable et fiable de sorte à devenir une entreprise réelle quelque soit sa taille, c’est ce que les participants doivent apprendre, entre autres. Surtout que malheureusement, l’entrepreneuriat au Cameroun n’est pas souvent très bien compris ».
Linda Mbenda