C’est un des sujets ayant fait l’objet d’une visite de courtoisie mieux d’une séance de travail entre Pierre Marie Raky Chaupin, représentant spécial d’ ONU Femmes et Pr. James Mouangue Kobila le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC). C’était ce jeudi 20 juin 2024 au siège de la Commission à Yaoundé.
Plus qu’une visite de courtoisie, c’était une séance de travail visant à dégager des pistes de collaboration entre la CDHC et l’entité des Nations Unies en charge des questions de genre et de l’autonomisation des femmes qui est ONU FEMMES que représente Madame Raky Chaupin Pierre Marie. Elle s’exprime : « Je dois commencer par remercier Monsieur le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun pour nous avoir reçu (moi-même et mes collègues). C’est une visite de courtoisie avant tout. J’ai pris fonction en début 2023 et il est recommandé dans le domaine diplomatique qu’après une prise de fonction dans le pays en tant que représentant résidant, de faire le tour des institutions nationales partenaires pour ces visites de courtoisie, de prise de contact mais aussi d’échanges sur les possibilités de collaboration entre les institutions en question et l’entité du système des Nations Unies chargée de l’égalité homme – femme et l’autonomisation des femmes que je suis chargée de représenter au Cameroun ».
Elle continue : « Il se trouve que les charges ayant été nombreuses depuis ma prise de fonction, cette visite de courtoisie n’a pas pu être faite plus tôt, mais nous avons pu échanger avant ce matin sur plusieurs questions. Aujourd’hui, c’est une visite de courtoisie formelle comme cela doit se faire, qui nous a permis d’échanger sur plusieurs thématiques. Notamment les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) du Cameroun qui s’est fait en novembre 2023 et qui a débouché sur des recommandations portant sur le respect des droits des femmes et des filles au Cameroun et que l’entité des Nations Unies en charge de ces questions et de l’autonomisation des femmes, est censée accompagner ».
Et donc, renchérit d’un ton ferme l’hôte du Pr James Mouangue Kobila : « je puis réaffirmer toute la disponibilité de mon institution, de mes collègues et de moi-même, pour accompagner le Gouvernement du Cameroun et la Commission des Droits de l’Homme pour la mise en œuvre effective de ces recommandations au Cameroun ».
Les deux parties ont profité pour échanger sur d’autres sujets se rapportant aux femmes dans les lieux de détention avec leurs besoins spécifiques nécessitant un accompagnement spécifique « pour nous assurer que leurs droits basiques soient respectés et que leurs conditions spécifiques soient prises en compte. Nous avons aussi échangé sur les cas de féminicides et la façon dont nous devons collaborer pour aider le Gouvernement du Cameroun et la Commission des Droits de l’Homme pour une réponse appropriée à ces questions touchant l’ensemble des communautés et toutes les régions du Cameroun ».
Autant de points intéressants au regard de la recrudescence de la violence faite sur les femmes et les filles au pays.
Linda Mbiapa