Non au discours de haine : fort déploiement du Redhac dans les écoles et marchés de Douala

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Mener une campagne de sensibilisation sur les dangers et les défis liés à la prolifération des discours de haine en ligne et hors-ligne à travers des bandes dessinées, flyers ; Tee-Shorts et des messages audio. Tel est l’objectif de la descente dans les établissements scolaires et marchés du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac).

Pour les défenseurs des droits humains, les résultats attendus par cette campagne sont : environ deux-mille (2 000) élèves (filles et garçons) de six (06) établissements de la ville de Douala sont sensibilisés ; Une grande partie de la population sensibilisée à travers la caravane dans les lieux de grand rassemblement comme les carrefours et les marchés. L’itinéraire de ce mercredi 25 septembre 2024 était : le bilingue de New-Bell- le marché central- Lycée bilingue de Deido-marché de Bepanda (double balle)- carrefour Ndokoti et marché Mabanda.

Contexte et justification

« Le discours de haine est une sonnette d’alarme-plus il sonne fort, plus la menace de génocide est grande. Il précède et favorise la violence ». Cette affirmation d’Antonio Guterres actuel Secrétaire General des Nations-Unies témoigne suffisamment la dangerosité des discours de haine. Il s’agit d’un phénomène en nette progression dans plusieurs pays ; notamment ceux de l’Afrique Centrale ; et qui non seulement incite à la violence mais porte également atteinte à la cohésion sociale. Si par le passé les discours haine avaient moins d’impact parce que peu utilisés sur l’espace public, aujourd’hui l’ampleur et l’impact de ce phénomène sont de plus en plus amplifiés par les technologies de l’information et de la communication.

Au Cameroun, les discours de haine ont pris des proportions inquiétantes aussi bien dans les médias classiques que sur les réseaux sociaux, exposant ainsi la cohésion sociale et l’unité nationale. C’est sans doute au regard de ce qui précède que les pouvoirs publics et la société civile ont jugé bon d’organiser des espaces de concertation en vue de mener une réflexion approfondie pour éradiquer ce phénomène dans la société. Ce fut le cas avec l’initiative du lancement des cadres de concertation du 26 juin 2023 entre le gouvernement camerounais représenté par le Conseil National de la Communication (CNC) avec la société civile et les médias en vue d’éradiquer dans notre pays les maux tels que : les discours de haine, le tribalisme, le repli identitaire et la violence dans l’espace public susceptibles de fragiliser l’unité nationale.

C’est au vu de ce qui précède que le REDHAC organise une campagne de sensibilisation dans certains établissements et grands lieux de rassemblement dans la ville de Douala dans le cadre du projet intitulé : « L’engagement de la fille et de la femme pour la paix durable et la réconciliation nationale en Afrique Centrale : NOTRE RESPONSABILITE COLLECTIVE ».

 

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