Exclusion du SDF / ACHILLE AZEMBA : « Cette situation frise un peu le règlement de comptes et l’élimination des probables rivaux de certains qui se voient déjà tête de liste aux Législatives et tête de liste aux Municipales à Wouri Est lors des prochaines élections locales »

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Le Conseiller municipal de la Commune d’arrondissement de Douala 3eme a été interrogé par La Sirène Infos suite aux Résolutions de la Réunion du Comité exécutif de Douala 3 datant du 10 juillet 2024. Et dans laquelle on peut entre autres lire que l’Ex secrétaire régional Sdf Littoral, a perdu sa qualité de membre au sein du Front Social Démocrate (SDF).

« Ma première réaction est celle de la surprise et l’étonnement par rapport à ce degré d’injustice. Le slogan du parti auquel j’ai adhéré était « Pouvoir au peuple et égalité de chances ».

Tout part d’une embrouillamini à la Commune de Douala 3e autour du remplacement du 6e adjoint au maire décédé qui était Sdf. Il était question lors d’une séance du Conseil municipal extraordinaire de pouvoir trouver un de ses remplaçants et étaient éligibles les conseillers municipaux du SDF.

Sauf qu’il y a 4 ans, lors d’un même exercice en session de plein droit, il y avait une lettre d’investiture qui portait mon nom à l’époque signée par le Président National, le Chairman Ni John Fru Ndi, Paix à son âme aujourd’hui.

Des camarades qui sont encore là, délibérément, avaient voté pour cette investiture. Finalement c’est quelqu’un d’autre qui avait été installé au poste.

Alors, pour le Conseil municipal extraordinaire du vendredi 5 juillet 2024, on était pratiquement dans les mêmes conditions et les responsables notamment le Régional du Littoral et le Maire de la Commune d’arrondissement de Douala 3e, ont souhaité faire passer un candidat grabataire qui tenait à peine debout à cette position. On leur a dit que la Commission nationale d’investiture s’est réunie et on pensait que chacun devait avoir sa chance. C’est la raison pour laquelle il a été demandé des élections.

3 candidats étaient en lice. Finalement, les 3 candidats sont allés à l’élection et avec le soutien du Président de la Section Rdpc qui est en même temps Maire de Douala 3e, le grabataire de 70 ans a eu le poste.

Nous ne comprenons donc pas que pour une même situation, qu’il y ait deux poids, deux mesures. Où est la justice qu’en 2020 une situation qui a été méprisée, piétinée, soit prise en compte aujourd’hui ? Que pour un même parti, en 2020, les gens se permettent de mettre une investiture de côté et qui est par élection par rapport à 2024 que la même situation se produit et que l’on choisisse plutôt d’en vouloir à ceux qui demandent à ce qu’il y ait une justice comme l’indique le slogan du parti?

Cette situation frise un peu le règlement de comptes et l’élimination des probables rivaux de certains qui se voient déjà tête de listes aux Législatives et tête de liste aux Municipales à Wouri Est. Nous avons des indiscrétions qui nous font comprendre qu’il y a un responsable ( je ne vais pas citer son nom pour lui faire une publicité parce qu’il n’a pas droit ) qui voudrait en même temps être tête de liste aux Législatives et tête de liste aux Municipales, les prochaines élections locales qui arrivent.

C’est la raison pour laquelle, il est question d’éliminer les potentiels rivaux qui peuvent lui faire ombrage. Ce n’est que ça et rien de plus. Maintenant, quand vous êtes un joueur et surtout un joueur d’excellente qualité et qu’un club vous refuse, vous ne pouvez ne pas vous tourner vers d’autres clubs mais le combat continue parce qu’il est question de justice et de démocratie. Vous ne pouvez pas être un parti qui prône la justice, l’égalité et l’équité et vous comportez en inquisiteur et en donneur de leçons alors que vous-mêmes vous n’êtes pas capables d’assumer et de respecter les leçons qui vous sont données.

C’est une véritable déception parce que pour cette formation politique, j’ai donné le meilleur de moi-même et le poste que j’ai occupé jusqu’à très récemment était celui de Secrétaire régional du SDF pour le Littoral.

J’ai une immense déception parce que cette formation politique mythique des années 90 qui a fait son bonhomme de chemin, qui a fait bouger les lignes en matière de démocratie au Cameroun se retrouve aujourd’hui à être l’ombre de lui-même à cause des appétits d’un certain nombre d’individus qui veulent caporaliser ce parti à leurs intérêts personnels, leurs ambitions professionnelles. Nous n’acceptons pas cela.

Le combat va continuer même si nous allons nous tourner vers d’autres formations politiques qui nous font une offre plus alléchante et surtout une offre crédible qui met en avant l’intérêt des populations pour lesquelles nous sommes supposés servir.»

Entretien mené avec Linda Mbenda

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