Milieu scolaire au Littoral: 65% des risques de violence observés en zone urbaine

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C’est ce qui ressort d’un rapport de synthèse réalisé en novembre 2023 par l’Antenne Littoral de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc). Évocation.

Le document est labellisé « Rapport de synthèse sur les perceptions de la violence en milieu scolaire dans la région du Littoral et pistes de solutions ». Il se dégage de ce vaste travail les principaux constats suivants: 65% des risques de violence sont observés en zone urbaine et concernent en majorité les établissements privés. L’exposition à la violence est plus prégnante dans le Département du Wouri, que dans les autres départements que compte la Région du Littoral, les garçons de plus de 18 ans sont les plus concernés, les filles de plus de 16 ans quant à elles sont plus affectées par les violences à caractère sexuel.

Le Collège privé laïc FOZEM, à Douala, dans le Département du Wouri, concentre tous les risques de violences pré-identifiés avec une forte prévalence occurrences d’actes de violences. Dans la SANAGA MARITIME, sur la population étudiée, les filles dans la tranche d’âge de 15 ans à 18 ans sont plus exposées à la violence, qu’elle qu’en soit la nature que les garçons. Dans le MOUNGO, c’est le contraire, où les garçons de plus de 18 ans sont plus exposés que les filles aux violences physiques. Les violences à caractère sexuel touchent principalement les établissements publiques, notamment dans le LYCEE BILINGUE DE NGOBI BAKAKO, dans le Département de la Sanaga-Maritime, où deux filles (TLE A4 ESP1 et PA4 E1) signalent PARFOIS être victimes violences à caractère sexuelle, ainsi qu’aux LYCEE TECHIQUE DE NKONGSAMBA (Classe de TERMINALE CG) et au BILINGUE DE NKONGSAMBA (Classe de TLE A4 ESP), dans le Département du Moungo, où deux filles, chacune inscrite dans l’un de ces établissements, ont relevé être SOUVENT victimes de violences sexuelles. En zone urbaine, un cas de cette nature a été enregistré au COLLÈGE BONANJINJO (UPPER SIXTH SCIENCE), peut-on lire dans le rapport de synthèse à notre disposition.

Il faut dire que ce sont là les résultats du sondage d’opinion de portée régionale réalisé auprès des élèves et étudiants impliquant les Clubs Droits de l’homme dans un échantillon de 58 établissements répartis dans les quatre départements de la Région du littoral (Wouri, Sanaga-Maritime, Moungo et Nkam).

Pistes de solutions

Cinq grands groupes de propositions suivants ont été relevés: prévenir activement la consommation de stupéfiants dans les établissements de formation secondaire et supérieur ; garantir un environnement scolaire et académique sûr et à l’abri de toutes formes de violences ; renforcer la sécurité des élèves et étudiants sur internet et amener ces derniers à adopter des comportements responsables dans l’usage des technologies de l’information et de la communication ; promouvoir des initiatives de socialisation nobles pour aider les élèves et étudiants à faire face aux problèmes d’addiction, etc.

Finalités

L’enquête réalisée avait pour finalité selon le Chef d’Antenne Littoral de la CDHC: la détermination des risques de violences en milieu scolaire ou en dehors touchant les élèves et étudiants ; La mise en lumière des représentations que se font les élèves et étudiants au sujet des violences dans les lieux de socialisation (école et cadre familial Notamment) ; L’estimation des risques de violences encourus par les élèves et étudiants dans les établissements scolaires ou en famille ; Une connaissance objective des centres d’intérêt et préoccupations actuelles des élèves et étudiants ; Le recueil des moyens de lutte contre les violences en milieu scolaires proposés par les élèves et étudiants enquêtés

Le présent Rapport de synthèse intitulé Perceptions de la violence en milieu scolaire dans la Région du Littoral et pistes de solutions, présente les résultats du sondage d’opinion de portée régionale réalisé auprès des élèves et étudiants impliquant les Clubs Droits de l’homme dans un échantillon de 58 établissements répartis dans les quatre départements de la Région du littoral (Wouri, Sanaga Maritime, Moungo et Nkam). Cette étude a été réalisée par l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun du Littoral avec le concours des sectoriels en charge de l’éducation et les Chefs d’établissements disposant d’un Club Droits de l’homme. La collecte et l’analyse des données de terrain n’auraient pu être menées à bien sans leur pleine adhésion à cette enquête instruite par le Président de la CDHC, Pr James MOUANGUE KOBILA.

De même, un grand nombre de personnes (enquêteurs, bénévoles, stagiaires, membres des Clubs Droits de l’homme, etc.) ont été impliquées dans les activités ayant mené à l’établissement du présent rapport de synthèse. Dans sa phase finale de validation, le présent rapport a bénéficié des analyses croisées et critiques constructives recueillies auprès de certaines associations membres de l’Observatoire des libertés publiques du Cameroun (OLPC) pour le Littoral concernées par les questions d’éducation et de prise en charge des groupes vulnérables au Cameroun.

Linda Mbiapa

 

 

 

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